PARLONS EXPORT - Implantation des Entreprises Tunisiennes en Algérie
S’il est bien une constante qui s’impose dans toutes nos politiques économiques et commerciales et qui suscite l’intérêt au plus haut degré de nos dirigeants, c’est bien l’Algérie. Exportation, tourisme, coopération multidisciplinaire. Les champs du partenariat bilatéral ne tarissent pas à condition de saisir cet énorme potentiel, aussi bien économique qu’affectif, à bon escient et appréhender l’Algérie comme le prolongement naturel de notre marché et non pas comme un marché d’importation univoque.

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S’il est bien une constante qui s’impose dans toutes nos politiques économiques et commerciales et qui suscite l’intérêt au plus haut degré de nos dirigeants, c’est bien l’Algérie.

Exportation, tourisme, coopération multidisciplinaire. Les champs du partenariat bilatéral ne tarissent pas à condition de saisir cet énorme potentiel, aussi bien économique qu’affectif, à bon escient et appréhender l’Algérie comme le prolongement naturel de notre marché et non pas comme un marché d’importation univoque.

En effet, pour exporter vers l’Algérie, il devient de plus en plus inéluctable d’y être présent sous une forme ou une autre.

Une contrainte qui ne devrait pas, à priori, poser problème à nos exportateurs compte tenu des similitudes culturelles entre nos deux pays, du voisinage et du flux de déplacements des personnes dans les deux sens.

Il est sans rappeler que l’Algérie s’était engagée de plein pied dans de grandes réformes structurelles profitant de la manne pétrolière pour développer son tissu industriel, longtemps considéré comme le talon d’Achille de leur modèle économique. Cette orientation stratégique qui vise essentiellement à pondérer les effets de la dépendance aux exportations des hydrocarbures dont le cours, sur le marché mondial, se poursuit dans une tendance à la baisse, se doit d’être saisie par nos opérateurs économiques comme une opportunité et non pas une menace. Toutefois, l’approche et la manière sont à reconsidérer compte tenu des particularités de ce marché et de sa posture singulière dans la cartographie de nos clients.

En cet état de cause, nos acteurs économiques, publics et privés, doivent s’imprégner sans relâche de ces nouvelles exigences et ausculter les perpétuelles mutations de ce marché en vue d’accommoder leurs stratégies et renforcer leur quote-part dans la liste des fournisseurs mondiaux de l’Algérie.

Bien que le volume des échanges bilatéraux, qui se rapproche des 3 milliards de Dinars en 2016, peut s’avérer satisfaisant. Aussi, le nombre d’opérateurs tunisiens qui commercent avec l’Algérie, et qui a atteint 757, dont 263 nouveaux exportateurs en 2016. Le potentiel inexploré reste énorme et les perspectives de développement sont gigantesques pour doubler nos exportations, voire plus, et élargir la palette des filières et produits exportables sur ce marché.

C’est justement pour répondre à cet impératif on ne peut plus imminent, que la première séance des rencontres périodiques du CEPEX « Parlons Export » s’est portée sur le thème : « L’implantation des entreprises tunisiennes en Algérie : Vecteur de renforcement du partenariat et de l’intégration économique ».

Cette rencontre, qui a par ailleurs enregistré la présence de pas moins de 200 participants appartenant à des PME qui opèrent déjà sur le marché algérien ou qui désirent y pénétrer, s’est fixé comme objectif de donner un éclairage, d’un nouvel angle de vue, sur le levier primordial qui sera à même de concrétiser les ambitions de l’appareil exportateur tunisien et qui n’est autre que l’implantation multiforme de nos PME en l’Algérie.

Un panel d’experts de haut rang, tunisiens et algériens, a animé les débats et prodigué des conseils pertinents sur ce mode d’approche qui ne doit plus s’appréhender comme un choix mais une nécessité pour se développer en Algérie.

M. Zied Laâdhari, Ministre de l’Industrie et du Commerce, a présidé les travaux de cette séance et souligné l’impératif de hisser le niveau de la coopération économique et commerciale à l’aune des liens d’amitié et de fraternité qui caractérisent nos deux pays.

De son côté, Mme. Aziza Htira, P-d.g. du CEPEX a exposé, lors de son intervention, l’état des lieux du partenariat bilatéral et incité les opérateurs économiques à investir davantage en Algérie pour accroitre leurs parts de marché.

M. Farid Belahnech, Conseiller Diplomatique à l’Ambassade d’Algérie à Tunis, a représenté le côté officiel algérien. Il a rappelé les dispositions infaillibles de l’Algérie à booster le niveau des échanges bilatéraux et à fournir toute l’aide et le soutien pour rapprocher les opérateurs économiques des deux bords.

Cette rencontre s’est déroulée en deux parties. La première a été consacrée aux encouragements et opportunités d’implantation en Algérie. Les interventions ont porté éclairage sur le nouveau code d'investissement, les secteurs porteurs et les mesures d'encouragement à l’investissement en Algérie ainsi qu’un rappel sur les principales règles pratiques du Doing Business sur ce marché.

La deuxième séance, plutôt à vocation financière, a été l’occasion pour traiter des questions du financement des implantations et du partenariat en Algérie. Les experts ont passé en revue, lors de cette partie, le cadre réglementaire pour l’implantation des entreprises tunisiennes à l’étranger et les moyens disponibles pour concrétiser le partenariat bilatéral.

Le séminaire s’est conclu par une série de témoignages de quelques entreprises tunisiennes implantées en Algérie.

Il est à rappeler que 150 entreprises tunisiennes se sont déjà établies en Algérie sous différentes variantes et dans multiples filières d’activité (BTP, TIC, finance, études & conseil, électroménager, sidérurgie, camions & bus…) pour un montant total d’investissement de 150 millions d’Euros.

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